Jean-Jacques Daran

Daran

Une guitare, une voix, un harmonica

« Le monde perdu » est incontestablement l’album le plus accompli et le plus personnel de la carrière de Daran.
Celui qu’il voulait faire depuis 15 ans. « Les maisons de disques ont toujours été frileuses avec un projet comme celui là, mais comme aujourd’hui je n’ai plus vraiment à rendre de comptes sur mes choix artistiques, je l’ai fait. Un album tout seul, entièrement acoustique, guitare, voix et harmonica ». Un album dans la plus pure tradition du folk Nord-Américain, sur des textes de MIOSSEC, Pierre-Yves LEBERT et MORAN.

Ce continent qui l’a adopté, lui qui habite au Québec depuis maintenant plusieurs années, regorge de ces chanteurs musiciens nourris de blues ou de folk, témoins de leur temps qui ont écrit, et écrivent encore sur la vie. Les bluesmen du Delta ou de Chicago chantaient les joies et les souffrances, le travail, la famille et l’amour. Les folksingers leur ont emprunté leur expression, leur démarche, des Montagnes des Appalaches en passant par la Louisiane, du Texas à la Californie.

Ce disque est celui d’un enfant de cette génération, de celle des bluesman comme BIG BILL BRONZY, MUDDY WATERS, ROBERT JOHNSON et autre ELISABETH COTTEN, celle des folk singer comme PETE SEEGER, WOODIE GUTHRIE, de la CARTER FAMILY, berceau d’un certain JOHNNY CASH, sans oublier bien sûr les mythiques BOB DYLAN et BRUCE SPRINGSTEEN.

Le premier extrait, « Gens du voyage », est une chanson émouvante, d’une sensibilité touchante, qui parle du déplacement des populations et des conséquences sur leurs vies quotidiennes.

Toujours à contre courant, Daran livre avec « Le monde perdu » un album où tout est ramené à l’essentiel absolu. Les grandes chansons n’ont pas besoin d’artifice, elles vivent par une voix, une guitare et accessoirement ici, un harmonica. Et de grandes chansons, ce disque en est rempli.

Album introspectif ponctué d’ombre et de lumière, « Le Monde Perdu » offre un voyage sur des thèmes qui sont chers à Daran : L’immigration (« L’exil »), les populations déplacées (« Gens du voyage »), les drames sociaux (« Le bal des poulets »), le tout dans une forme dépouillée qui place l’émotion et la sensibilité au tout premier plan.

Enregistré et réalisé à Montréal par Daran, québécois d’adoption et artiste inclassable, « Le monde perdu » prouve hors de tout doute qu’il est un des grands auteurs-compositeurs de sa génération.
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